Depuis près d’un mois, plusieurs citoyens guinéens multiplient les appels à la candidature du Général Mamadi Doumbouya aux prochaines élections présidentielles. Ce mouvement, qui prend de l’ampleur dans plusieurs quartiers de Conakry, divise profondément l’opinion nationale.
À Matam, le président de la délégation spéciale, Badra Koné, s’est particulièrement illustré en invitant publiquement des citoyens à bloquer l’autoroute afin d’exprimer leur soutien au Général Mamadi. Une initiative perçue par une partie de la population comme une entrave à la démocratie et une atteinte à la liberté de circulation.
Lors d’une conférence de presse tenue ce samedi 1er novembre, le candidat indépendant Saidou M’Baye a fermement condamné ces propos, allant jusqu’à menacer de poursuites judiciaires contre Badra Koné.
« Quand je serai président de la République, j’engagerai une poursuite judiciaire contre le président de la délégation spéciale de Matam, Badra Koné. Il a posé des actes qu’on appelle flagrant délit. Le jour où il a déclaré que, si le Général ne se présente pas, il bloquerait la route pour empêcher les citoyens de rejoindre Kaloum, c’était un délit manifeste. Avec des procureurs dignes de ce nom, il aurait dû être interpellé sur-le-champ », a déclaré Saidou M’Baye devant la presse.
Cette déclaration intervient dans un contexte politique déjà tendu, où les appels à la candidature du Général Mamadi Doumbouya suscitent de vives réactions entre partisans et défenseurs du retour à un processus électoral apaisé et inclusif.
Aboubacar Moussa Camara
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