La capitale guinéenne, Conakry, a vibré au rythme de la coopération régionale du 27 octobre au 1ᵉʳ novembre 2025, en accueillant la 51ᵉ session ordinaire du Conseil des ministres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie (OMVG).
Une rencontre de haut niveau marquée par la présence des ministres des États membres, des représentants du Haut-Commissariat, des partenaires techniques et financiers ainsi que de nombreux experts.
Tous réunis autour d’un même objectif : consolider l’intégration régionale et promouvoir une gestion durable, inclusive et concertée des ressources du bassin du fleuve Gambie.
Présidant les travaux en sa qualité de Président en exercice du Conseil des ministres de l’OMVG, le ministre guinéen de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, M. Aboubacar Camara, a salué les avancées significatives enregistrées au cours de l’année.
Il a toutefois appelé à une mobilisation accrue des ressources afin de consolider ces acquis, illustrant son propos par une métaphore inspirante :

« Celui qui tient la lampe doit aussi veiller à disposer d’huile. L’OMVG dispose de la lampe ; assurons-nous ensemble qu’elle ne manque jamais d’huile. »
Le ministre sénégalais de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, a salué les progrès notables réalisés depuis 2024, rappelant que l’organisation avait surmonté d’importants défis institutionnels et financiers :

« Entre l’année dernière et aujourd’hui, nous avons presque rattrapé un retard d’une dizaine d’années. L’OMVG est redevenue un symbole d’intégration régionale réussie, fondée sur la solidarité et la gestion partagée de nos ressources communes. »
Il a également souligné la création de la SOGESART (Société de gestion du barrage de Sambangalou et du réseau de transport électrique), dont le siège est désormais installé à Conakry, marquant une étape clé dans la modernisation et l’autonomisation de l’OMVG.
Prenant la parole, le ministre guinéen de l’Économie et des Finances, M. Mourana Soumah, a mis en avant la nécessité d’insuffler une nouvelle dynamique à l’organisation :

« L’OMVG doit se doter de structures pilotes capables d’optimiser la production et la gestion des ressources. La SOGESART représente un véritable levier économique et opérationnel pour concrétiser cette ambition. »
Il a insisté sur l’importance de la libération rapide des contributions des États membres, condition essentielle pour garantir la fluidité financière et la réussite des projets majeurs, notamment celui du barrage de Sambangalou, pilier stratégique du développement énergétique sous-régional.
Au terme des travaux, les ministres ont réaffirmé leur reconnaissance aux Chefs d’État des pays membres pour leur leadership visionnaire, ainsi qu’aux partenaires techniques et financiers pour leur soutien constant.
Ils ont clôturé la session en exprimant leur détermination à bâtir une OMVG moderne, unie, ambitieuse et tournée vers l’avenir, au service des populations riveraines et du développement durable du bassin.

Principales recommandations :
- Finaliser l’opérationnalisation de la SOGESART en concertation avec les administrateurs ;
- Maintenir le rythme des travaux du barrage de Sambangalou, dans le respect strict des normes environnementales et sociales ;
- Soutenir activement la stratégie de mobilisation des ressources pour financer les projets prioritaires du PDDI ;
- Assurer le paiement rapide des contributions des États membres afin de préserver l’autonomie financière de l’Organisation ;
- Renforcer la synergie d’action entre le Haut-Commissariat, les administrations nationales et les partenaires ;
- Accélérer la révision des textes juridiques et institutionnels pour aligner la gouvernance de l’OMVG sur les standards contemporains.
Au total, plus d’une vingtaine de résolutions ont été adoptées et signées, marquant une étape majeure dans la transformation de l’organisation.
Créée en 1978, l’OMVG regroupe la Guinée, la Gambie, la Guinée-Bissau et le Sénégal.
Elle demeure un instrument exemplaire de coopération régionale, engagé pour la sécurité énergétique, hydrique et alimentaire, ainsi que pour le bien-être partagé des populations du bassin du fleuve Gambie.
Avec cette 51ᵉ session, Conakry s’impose plus que jamais comme un carrefour de l’intégration régionale ouest-africaine, et l’OMVG confirme son rôle moteur dans la construction d’un avenir solidaire, durable et prospère pour les peuples du bassin.
Aboubacar Moussa Camara
622 42 41 87







