Conakry, le 28 octobre 2025 — La nouvelle a rapidement circulé dans les couloirs de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) : Amadou Damaro Camara a quitté les lieux en fin d’après-midi, suscitant interrogations et commentaires.
Il était un peu plus de 16 heures passées lorsque l’ancien président de l’Assemblée nationale a été aperçu sortant des locaux de la Cour, entouré de ses avocats et de proches venus attendre ce moment depuis plusieurs heures.

Une sortie discrète et une destination incertaine

À ce stade, difficile de confirmer la nature exacte de cette sortie : libération effective ou simple transfert administratif ?
Une source proche du dossier a confié à Mosaiqueguinee que le haut responsable politique se serait d’abord rendu à la maison centrale de Conakry afin d’émarger dans un registre, une formalité nécessaire selon les procédures pénitentiaires, avant de regagner son domicile.

Un détail a particulièrement attiré l’attention des observateurs : Amadou Damaro Camara n’a pas quitté la CRIEF dans le pick-up des gardes pénitentiaires, comme à l’accoutumée, mais à bord d’un véhicule noir, en apparence privé. Ce changement de dispositif pourrait laisser penser à une évolution dans son statut judiciaire, sans qu’aucune confirmation officielle n’ait été donnée.

Silence du parquet spécial

Pour tenter de clarifier la situation, la rédaction a cherché à obtenir la version du procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré. Mais selon un gendarme en poste devant son bureau, le magistrat n’était pas disposé à recevoir de visiteurs, même journalistes.
Ce silence des autorités judiciaires ne fait qu’alimenter la spéculation autour de la libération supposée de l’ancien président de l’Assemblée nationale.

Un dossier emblématique de la lutte anticorruption

Rappelons qu’Amadou Damaro Camara, figure politique majeure du régime déchu d’Alpha Condé, est poursuivi pour des faits présumés de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite.
Son dossier, examiné par la CRIEF depuis 2022, fait partie des procédures phares engagées par les autorités de la transition dans le cadre de la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance.

Pour l’heure, aucune déclaration officielle n’a été faite ni par la CRIEF ni par le parquet spécial pour confirmer ou infirmer une mise en liberté conditionnelle.
Mais une chose est sûre : la sortie d’Amadou Damaro Camara des locaux de la Cour marque un tournant notable dans cette affaire très suivie de l’opinion publique.

 

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