La République de Guinée a accueilli, du 27 au 31 octobre, la 51e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG). Cette rencontre d’envergure régionale a réuni les représentants des quatre États membres de l’organisation : la Gambie, la Guinée-Bissau, le Sénégal et la République de Guinée.
Objectif : évaluer les avancées réalisées, consolider les acquis et tracer de nouvelles perspectives pour une meilleure gestion intégrée des ressources du bassin du fleuve Gambie.

Prenant la parole au nom du gouvernement guinéen, Mourana Soumah, ministre de l’Économie et des Finances, a rappelé l’importance de cette session pour la coopération sous-régionale. Il a invité les États membres à honorer leurs engagements financiers, gage du bon fonctionnement de l’organisation et de la réussite de ses projets.

« C’est pour moi un réel plaisir de prendre la parole ce matin à l’occasion de la 51e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie. Je vous remercie de l’intérêt que vous accordez à notre organisation, qui œuvre pour le bien-être des populations de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest en général et de nos pays en particulier », a-t-il déclaré.

Le ministre Mourana Soumah a souligné que dans un contexte mondial marqué par des défis économiques et environnementaux croissants, le renforcement de la coopération régionale demeure une priorité absolue. Selon lui, l’OMVG doit continuer à être un modèle de gestion concertée et durable des ressources naturelles, afin de promouvoir le développement économique, social et écologique des pays membres.

« L’exploitation judicieuse, rationnelle et harmonieuse de nos ressources communes devrait aboutir à une autosuffisance alimentaire des populations riveraines, à la réduction de la vulnérabilité de nos économies face aux aléas climatiques, et à la préservation de l’équilibre des écosystèmes », a-t-il ajouté, avant d’exhorter les gouvernements à s’acquitter de leurs contributions budgétaires et à soutenir les projets énergétiques en cours.

Pour sa part, Aboubacar Camara, ministre de l’Hydraulique et des Hydrocarbures et président du Conseil des ministres de l’OMVG, a salué la parfaite organisation de cette session par les autorités guinéennes. Dans un discours empreint de reconnaissance et de vision, il a mis en lumière l’importance stratégique de cette rencontre pour l’avenir de l’organisation.

« Je tiens à exprimer, au nom de nous tous, notre profonde gratitude aux autorités guinéennes pour avoir facilité avec diligence l’organisation de cette rencontre essentielle. L’année qui s’achève marque non seulement le premier exercice de mon mandat à la présidence de ce Conseil, mais constitue surtout l’an 1 d’un nouveau cycle stratégique pour l’OMVG », a-t-il déclaré.

Le président du Conseil a insisté sur les avancées concrètes enregistrées ces derniers mois, notamment la mise en service complète de la ligne d’interconnexion 225 kV, véritable colonne vertébrale énergétique régionale.
Il a également salué la création et l’opérationnalisation de la SOGESART, une société qui symbolise le passage de l’OMVG du rôle de bâtisseur d’infrastructures à celui de gestionnaire responsable et visionnaire.

« L’OMVG n’est plus un simple maître d’ouvrage public ; elle devient désormais un catalyseur du développement dans la sous-région », a affirmé M. Camara, avant de rappeler les succès récents tels que le premier forum des investisseurs tenu à Dakar, qui a permis de mobiliser le secteur privé autour des opportunités offertes par le bassin du fleuve Gambie.

Il a enfin souligné la relance du chantier stratégique de l’aménagement hydroélectrique de Sambagalou, symbole d’une vision durable et partagée entre les pays membres.

Cette 51e session du Conseil des ministres de l’OMVG marque une étape décisive dans la consolidation de la coopération entre les quatre pays membres. Les discussions ont porté sur la pérennisation des acquis, le financement des projets structurants, la gestion durable des ressources en eau et la sécurisation énergétique de la sous-région.

À travers cette rencontre, la Guinée réaffirme son engagement à promouvoir une gouvernance partagée des ressources naturelles, fondée sur la solidarité, la durabilité et l’efficacité. L’OMVG, quant à elle, poursuit sa mission d’intégration régionale au service du développement et du bien-être des populations du bassin du fleuve Gambie.

 

Aboubacar Moussa Camara

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