Ce vendredi 31 octobre, les autorités ont procédé à la pose de la première pierre de la reconstruction de la paillote, un geste hautement symbolique, porteur de mémoire, de reconnaissance et d’avenir.
L’événement s’est déroulé dans une atmosphère de solennité et d’émotion, marquant un tournant pour la culture nationale.
Deux membres du gouvernement et deux ministres de la présidence ont honoré de leur présence cette cérémonie qui relie le passé au présent :
- Mory Condé, ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire ;
- Moussa Moïse Sylla, ministre de la Culture et de l’Artisanat ;
- Djiba Diakité, ministre directeur de cabinet à la Présidence et président du Comité stratégique du Projet Simandou. Et Général Amara Camara ministre secrétaire général à la présidence
Premier à s’exprimer, le ministre Mory Condé a rappelé que la reconstruction de La Paillote s’inscrit dans la vision du Président Mamadi Doumbouya, notamment à travers le Programme de Développement Socio-Économique et Responsable Simandou 2040.
Il a salué un projet qui illustre « la cohérence de l’action publique et le nouveau souffle donné à la construction d’infrastructures et d’équipements urbains ».
Revenant sur l’historique du lieu, il a précisé qu’avant le 5 septembre 2021, « ce site avait été octroyé pour autre chose », mais que le chef de l’État a tenu à ce qu’il conserve sa vocation historique :
« Ce site a toujours été La Paillote, et il devait le rester. »
La Paillote, cœur battant de la culture guinéenne
Le ministre de la Culture, Moussa Moïse Sylla, a livré une intervention empreinte d’émotion et de fierté. Il a replacé La Paillote dans le patrimoine culturel national, rappelant que ce lieu n’a jamais été un simple espace scénique :
« La Paillote raconte une nation. Elle a été le cœur battant de la vie culturelle guinéenne, le temple de la création artistique, le témoin vivant du génie de notre peuple. »
Selon lui, ce lieu symbolise l’unité à travers la diversité : un carrefour où se mêlaient rythmes maninka, peul, soussou, forestier, incarnant ainsi l’harmonie nationale.
Sa reconstruction représente « un acte de renaissance symbolique », une façon de réaffirmer l’identité culturelle et la fierté artistique du pays.
Le ministre a également dévoilé les grandes lignes du futur complexe :
- un espace culturel de plus de 1.000 places,
- des résidences d’artistes,
- des studios d’enregistrement,
- un musée du patrimoine,
- un espace d’exposition et une scène modulable adaptée aussi bien aux arts traditionnels qu’aux créations contemporaines.
Il a promis un suivi rigoureux, rappelant la volonté du chef de l’État de mettre fin aux “poses de première pierre sans lendemain.”
Clôturant les interventions, Djiba Diakité, ministre directeur de cabinet à la Présidence et président du Comité stratégique du Projet Simandou, a replacé l’événement dans la vision globale du Président Mamadi Doumbouya.
Selon lui, la culture est au cœur du projet de transformation nationale :
« La culture n’est pas un ornement de la République. Elle est son souffle, sa colonne vertébrale, son âme. »
Il a insisté sur le fait que la reconstruction de La Paillote symbolise la réconciliation entre mémoire et futur :
« En la reconstruisant, nous reconstruisons aussi le fil de notre récit national. »
Enfin, il a rendu hommage aux artistes, techniciens et acteurs culturels, véritables bâtisseurs de mémoire et artisans de fierté, tout en soulignant que la culture devient désormais un levier central de l’économie guinéenne et un pilier de son attractivité internationale.
La reconstruction de La Paillote marque plus qu’un chantier : elle représente un engagement national pour préserver la mémoire collective, célébrer le génie créatif guinéen et projeter la culture comme vecteur de développement durable.
Un acte fondateur pour une Guinée qui bâtit son avenir en s’appuyant sur les pierres de son histoire.
AMC







